~ Critique ~
Hex Hall


Hex Hall, Rachel Hawkins ★★☆☆☆

Éditeur : Albin Michel
Éditions : Wiz
Première parution : 29 septembre 2010
Traductrice : Raphaële Eschenbrenner


Présentation de l'éditeur : Quand on est expédiée à Hex Hall pour usage inapproprié de la magie, qu'on doit empêcher une vampire aux cheveux roses de prendre feu, lutter contre trois ravissantes sorcières aussi dangereuses que des top models en manque de magazines et résister à un séduisant sorcier très très agaçant, on n'a aucun besoin qu'une élève soit retrouvée vidée de son sang. C'est pourtant ce qui arrive à Sophie Mercer, une sorcière qu'il ne faut surtout pas énerver...

Mon avis : Je déambule entre les rayonnages de la fnac du Havre comme une âme en perdition. Le choix en livres young adult n'est pas ce qui manque et j'ai un mal fou à me décider. Car après la tornade Hunger Games, la trilogie après laquelle je ne suis vraiment plus la même, j'ai besoin de quelque chose de radicalement différent. Quelque chose de nouveau, d'innovant. Quelque chose de frais et bourré d'humour. Mes yeux ne cessent de se poser sur l'unique exemplaire de Hex Hall disponible. Et avec le soutien de nombreuses auteures évoluant dans le milieu du young adult, et notamment la critique de Becca Fitzpatrick : "Ouvrir ce livre, c’est comme ouvrir une boîte de chocolats : impossible de se retenir ! On rit à chaque page avec Sophie Mercer, héroïne spirituelle et sans concessions envers elle-même, et un meurtre mystérieux nous tient en haleine... En un mot : Sophie Mercer m’a jeté un sort !", je finis par me laisser convaincre que moi aussi, je vais passer un bon moment en la compagnie de Sophie Mercer.

Hélas, la magie n'a pas vraiment opéré. Même si le roman est raconté à travers les yeux d'une jeune sorcière maladroite et maîtresse du sarcasme, ce qui en fait une narration fraîche et divertissante, j'ai été déçue par l'intrigue générale, qui a beaucoup de mal à décoller. Peut-être en attendais-je un peu trop de Hex Hall, il n'empêche que l'histoire avait un potentiel que l'auteure a eu du mal à faire éclore. L'échelle du temps est irrégulière, le climax n'est pas assez mis en valeur, l'univers des Prodigium pas assez développé et il m'a été difficile de me familiariser avec les murs de Hécate ou les personnages qui les fréquentent. Je m'attendais à rire à chaque page, or, le roman ne m'a arraché qu'un sourire ou deux.

Hex Hall présente quelques innovations, mais c'est loin d'être suffisant pour satisfaire une lectrice de la génération Harry Potter. Les sorcières, les fées, les vampires, les loups-garous et cie suivent les mêmes cours dans les même salles de classes, une première ! Alors que je progresse dans ma lecture et découvre peu à peu ce qui est l'intrigue du roman, je ne peux m'empêcher de penser à Valentin, le méchant de La Cité des Ténèbres, qui considère que toutes les créatures obscures (vampires, loups-garous, etc.) doivent toutes être exterminées, ce qui ressemble à s'y méprendre à l'idéologie de l'Occhio del Dio, l'organisation un tantinet extrémiste qui fait trembler le monde de Hex Hall.

Je suis certaine que j'aurais été emballée par les aventures de Sophie Mercer si j'avais eu cinq ans de moins. Malheureusement, du haut de mes vingt-et-un printemps, je ne suis plus armée d'assez de patience pour ne pas grincer des dents face aux adolescentes dominées par leurs hormones et assoiffées de poussées d'adrénaline. Le comportement de Sophie face à Archer Cross, le BG (ndlr : BG signifiant beau gosse) de Hex Hall, est à première vue attendrissant puis agaçant. "Je n'étais plus amoureuse de lui. Je l'aimais". Mais Sophie, comment peux-tu aimer un garçon que tu connais à peine et que tu n'as même pas encore embrassé ?

Deux étoiles sur cinq pour Hex Hall par Rachel Hawkins. Je lirai le deuxième tome, Demonglass ou Le Maléfice en VF, par simple curiosité et dans l'espoir que le premier opus n'était que la face cachée de l'iceberg.

Bonus :
- Le Maléfice, le deuxième tome de la saga Hex Hall, est à paraître le 1er septembre 2011 et d'ores et déjà disponible en pré-commande. La version originale, Demonglass est parue le 1er mars dernier et a été plutôt bien accueillie par la critique, avec une moyenne de 4,33 sur 5 pour près de 4 000 notations.
- Le troisième opus sera Spell Bound.
- Visitez le blog de Rachel Hawkins.

~ Critique ~
Hunger Games


Hunger Games, Suzanne Collins ★★★★★


Éditeur : Pocket
Éditions : Pocket Jeunesse
Première parution : 1er octobre 2009
Traducteur : Guillaume Fournier


Présentation de l'éditeur : Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix. Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...

Mon avis : Les Hunger Games. Qui y a échappé ? Plus grand monde, car avec le tournage de l'adaptation cinématographique qui bat son plein, les derniers visages se tournent vers cette saga dystopique au succès littéraire mondial. Alors que les derniers acteurs du film viennent d'être choisis et le nom du compositeur (ndlr : Danny Elfman) annoncé, je me décide enfin à cesser de snober les Jeux de la Faim et j'ouvre le premier tome, simplement intitulé en version française Hunger Games.

Et je ne peux plus le refermer. Seuls mes besoins vitaux me rappellent que je ne suis plus dans l'arène, mais en France, en 2011, dans mon T1 d'étudiante. Katniss et moi ne faisons qu'une. Lorsque je lève enfin le nez du livre et replonge dans mon monde, j'oublie que cette intense sensation de soif qui me tiraille la gorge n'est qu'un effet causé par l'écriture de la géniale Suzanne Collins. Alors que l'héroine s'enfonce encore et encore dans l'arène des Hunger Games, désydratée et déchirée entre l'envie de chercher après une source d'eau et la crainte de se faire tuer par l'un des autres tributs, j'ai soif, mon coeur et celui de Katniss battent à l'unisson et mes entrailles se tordent de peur dès qu'une branche craque derrière moi... non, derrière Katniss.

Pour en revenir plus généralement à l'intrigue des Hunger Games, cette histoire de Districts soumis à la volonté d'un Capitole dépendant de ces régions et de leurs produits n'est pas sans rappeler les débuts des Etats-Unis. Rappelez-vous qu'à l'origine, les Etats-Unis n'étaient que des colonies dominées par un pouvoir central européen, principalement par l'empire britannique. Chaque colonie dépendait de cet empire, qui les dirigeait à distance et importait les fruits de leur labeur. Alors que la Nouvelle-Angleterre était tournée vers l'artisanat, le commerce et notamment la pêche, les colonies du Sud étaient agricoles et fournissaient les empires en tabac et céréales, indigo, etc. Vous voyez à présent où je veux en venir ?
La dystopie inventée par Collins fait alors partie d'un perpétuel recommencement, celui du combat pour la liberté et la démocratie, qui a déjà eu lieu des siècles plus tôt.


On sent déjà les prémisses d'un triangle amoureux entre Katniss, Peeta et Gale. Notre coeur balance rapidement entre Gale, le rebelle en colère et déterminé à ne pas être l'esclave du Capitole, et Peeta alias Joli-Coeur, celui qu'on ne peut pas détester. Pour ma part, le caractère de Gale m'a impressionnée autant que celui de Katniss et j'ai été réconfortée par le doux tempérament de Peeta, ce qui n'est pas du luxe étant donné toutes les horreurs, les manipulations et les stratégies qui se tissent dans l'arène. Légèrement agacée -- tout comme Katniss -- par son manque d'énergie et son talent pour faire fuir le gibier, je me suis vite laissée attendrir par les beaux yeux du fils du boulanger. Et contre toute attente, Peeta se révelera un puissant allié pour Katniss, un allié qu'elle se devra de garder auprès d'elle à tout prix.

Hunger Games est un si, si, si bon roman. Les revirements provoqués par les Juges, sadiques et imprévisibles, sont époustoufflants. Leur simple menace plane sur vous comme une main invisible qui vous oppresse constamment la poitrine. Les personnages sont tellements attachants et réalistes que même lorsqu'on referme le livre, ils vous suivent, tels des âmes perdues dans une dimension qui n'est pas la leur. Comme les habitants de Panem entre les mains du Capitole, vous devenez l'esclave de Suzanne Collins, qui vous ensorcèle de par son écriture brillante et son génie d'imagination.

Bonus :
- Hunger Games est une trilogie. Les deuxi opus suivant sont intitulés L'embrasement et La Révolte.
- Site officiel de Suzanne Collins.
- Panem, première source française sur la Saga.

~ Critique ~
Comment se débarasser d'un vampire amoureux

Comment se débarasser d'un vampire amoureux, Beth Fantaskey ★★★★☆

Éditeur : Le Masque
Collection : MsK
Première parution : 14 octobre 2009
Traductrice : Elsa Ganem


Présentation de l'éditeur : Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes... Elle n'avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu ! Adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu'elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu'il a bien l'intention de réclamer sa promise. Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la jeune fille a d'autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu'il soit.

Mon avis : Il aura fallu qu'on me casse les oreilles ou qu'on me pollue le timeline sur twitter pour que je me décide à lire ce livre. Car après le passage de la tornade Twilight, après The Vampire Diaries, après True Blood -- et j'en passe --, j'ai fait une véritable over dose de vampires. C'est donc le coeur lourd d'appréhension et de méfiance, mais cependant allégé par l'espoir, que j'ai lu les premières pages de Comment se débarasser d'un vampire amoureux.
Pour ce qui est de l'intrigue générale, l'histoire a quelque chose que les autres n'ont pas. Car Jessica ne veut pas de ce vampire séduisant qui débarque de sa Roumanie natale pour venir la courtiser. Je me suis tout de suite accrochée à cette originalité et alors que je sentais un poids d'excitation me plomber la poitrine, je me suis rendue compte que j'avais oublié mes préjugés et étais en train de jouer le jeu, malgré moi.

Les actions se succèdent l'une après l'autre à une vitesse telle qu'on n'a pas le temps de pousser le moindre soupir d'ennui ou l'audace de risquer un coup d'oeil quelques pages plus loin pour voir ce qui s'y passe. Je dirais même qu'il y a eu un peu trop d'action. On n'a pas le temps de souffler et de découvrir la personnalité de Jessica avant l'arrivée de Lucius, celle qui ne se bat pas contre les battements de cils du vampire. J'aurais aimé pouvoir me glisser dans ses chaussures (pour reprendre l'expression anglophone) et y prendre mes marques avant que Lucius ne débarque. Peut-être aurais-je eu ainsi plus de facilités à vivre les émotions de l'héroine, ce que j'attends beaucoup d'un roman YA.
Au fil de l'histoire, on va de surprise en surprise, de sourire en sourire et de grognement en grognement. Beth Fantaskey a pris son pied en écrivant l'histoire de Jessica et Lucius et ça se voit qu'elle s'est fait plaisir. J'ai adoré son style d'écriture, frais, imagé et même, de temps à autre, audacieux. Les personnages sont variés, hauts en couleurs, attachants et chacun joue un rôle crucial, des parents de Jessica, les végétaliens radicaux, à Faith Cross, la pom pom girl absolument imbuvable en passant par Mindy, la meilleure amie pétillante et pleine de bons conseils tirés de Cosmo.

Lucius est une dose de sang neuf injectée dans le corps de la littérature YA. Raffiné, élégant et fascinant à la fois, c'est LE young adult guy auquel on ne s'attendait pas. Sa rencontre avec Jessica n'est pas seulement la rencontre entre un vampire et sa promise, mais aussi le choc de deux cultures. D'un côté, le vampire élevé selon les préceptes de la "vieille Europe" et de l'autre, l'Américaine, l'habitante d'un pays encore jeune, frais et quelque peu maladroit. Pourtant, lorsque les deux trouvent enfin un semblant d'équilibre entre leurs deux mondes, tel un pont traversant l'Atlantique, ils font des étincelles.
Quant à la fin... j'ai eu le souffle coupé tellement le doute m'a envahie au dernier moment, alors que je ne m'y attendais absolument pas. L'histoire est riche en rebondissements et ce, jusqu'au tout dernier chapitre. En parlant de chapitre, j'aurais aimé que le roman ne soit pas découpé en 65 parties. Certes on se voit vite avancer, mais trop de chapitre tue le chapitre ; à ce point, on n'y voit plus l'interêt.

En résumé, quatre étoiles sur cinq pour ce roman très divertissant, pétillant et agréable à lire. Comment se débarrasser d'un vampire amoureux n'est pas le énième roman "à vampire" de trop mais le premier tome d'une belle série dont on se languit déjà du deuxième opus, Jessica Rules the Dark Side.

Bonus :
- Site de l'auteure, Beth Fantaskey (ici)
- L'histoire du mariage de Jessica et Lucius (en anglais, ici)
- Commander sur amazon.fr (ici)

Bienvenue sur Les Carnets de Sophie

Parce que c'est toujours si dur de lancer un nouveau blog et d'essayer de ne pas arriver comme un cheveu sur la soupe - même si, au final, c'est toujours comme ça que ça se passe - je vais vous donner quelques infos qui pourraient vous être utiles.

Je suis Sophie, la webmiss de Hush, Hush France, et si j'ai créé ce blog, c'est pour quelques raisons bien précises.

Comme je l'ai souvent dit, c'est dur de tenir un blog sur une seule saga. Déjà parce que le monde de la littérature YA ne se cantonne pas à Patch et Nora. J'ai fait la découverte cette année de plein d'autres merveilleuses histoires et mes doigts se crispent tant j'ai envie de taper sur le clavier et vous en parler... ce qui n'est pas possible sur le blog de Hush, Hush France. Les Carnets de Sophie est donc là pour ça !

Ensuite, je compte bientôt me lancer dans un master littérature de la jeunesse, ce blog sera donc un bon moyen de faire mes preuves lorsque l'heure de la candidature viendra.

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