Alchimie, Beth Fantaskey ★★★★☆
Éditeur : Le Masque
Collection : MsK
Première parution : 8 septembre 2010
Traductrice : Nathalie Perronny
Présentation de l'éditeur : Depuis l’entrée de Tristan Hyde dans le même collège que Jill Jekel en Pennsylvanie, leurs noms de famille font l’objet de toutes les plaisanteries. En effet, ils rappellent vaguement quelqu’un… Et tous deux ont de bonnes raisons de ne pas rire de ces moqueries.
Le père de Jill a toujours cru que sa famille était liée au Dr Henry Jekyll, ce scientifique qui a créé son alter ego maléfique. D’ailleurs, il affirme que la boîte fermée à double tour dans son bureau contient le détail de cette expérience diabolique. Quant à Tristan, ses liens avec l’histoire de Mr. Hyde sont encore plus proches, et plus dévastateurs.
Jill sait qu’elle ne doit pas ouvrir cette boîte. Mais quand son père est assassiné, et qu’elle découvre que le compte en banque qui devait payer ses études a été vidé, elle n’hésite plus. Si elle parvient à recréer l’élixir du Dr Jekyll, elle obtiendra sans doute la bourse qui lui permettra d’entrer dans un des meilleurs programmes de chimie des États-Unis.
Tristan accepte de l’aider, espérant sauver sa raison et peut-être même sa vie. Si l’on en croit la légende familiale, il est le descendant direct du monstre, ce qui le condamne à perpétrer la violence et le chaos autour de lui.
Pourront-ils échapper à leur destin et éviter que l’amour qui les étreint peu à peu ne conduise à leur propre destruction ?
Le père de Jill a toujours cru que sa famille était liée au Dr Henry Jekyll, ce scientifique qui a créé son alter ego maléfique. D’ailleurs, il affirme que la boîte fermée à double tour dans son bureau contient le détail de cette expérience diabolique. Quant à Tristan, ses liens avec l’histoire de Mr. Hyde sont encore plus proches, et plus dévastateurs.
Jill sait qu’elle ne doit pas ouvrir cette boîte. Mais quand son père est assassiné, et qu’elle découvre que le compte en banque qui devait payer ses études a été vidé, elle n’hésite plus. Si elle parvient à recréer l’élixir du Dr Jekyll, elle obtiendra sans doute la bourse qui lui permettra d’entrer dans un des meilleurs programmes de chimie des États-Unis.
Tristan accepte de l’aider, espérant sauver sa raison et peut-être même sa vie. Si l’on en croit la légende familiale, il est le descendant direct du monstre, ce qui le condamne à perpétrer la violence et le chaos autour de lui.
Pourront-ils échapper à leur destin et éviter que l’amour qui les étreint peu à peu ne conduise à leur propre destruction ?
Mon avis : Ayant étudié L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr. Hyde à la fac l'année dernière, j'attendais d'ores et déjà Beth Fantaskey au tournant lorsque j'ai entamé la lecture d'Alchimie. Quel dommage, au passage, que le titre original, Jekel Loves Hyde (Jekel aime Hyde), n'ait pas été tout simplement traduit, je trouve que ce titre a beaucoup plus de charme de le simple mot alchimie. Pour en revenir à mes attentes, connaissant l'histoire sur le bout des doigts ainsi que tous ses sens cachés, je n'aurais jamais cru que Beth Fantaskey nous écrive un roman sur le thème de Jekyll et Hyde sans paraphraser ou survoler l'intrigue de ce grand classique de la littérature anglaise.
L'histoire originale de Jekyll et Hyde est présente tout au long du roman de Fantaskey parfois même sans qu'on s'en rende compte. Il faut reconnaître que réunir dans une histoire d'amour les descendants de Jekyll et Hyde, réitérant ainsi notamment le dilemme du choix entre le Ça ou le Surmoi, c'était une idée du tonnerre ! Les personnages principaux, Jill et Tristan, gagnent plus que jamais en profondeur sous l'effet de l'élixir. La réservée, timide et sage Jill, libérée de son Surmoi, laisse ses pulsions et émotions l'embarquer dans un jeu dangereux, tandis que Tristan, qui lutte contre cette malédiction et son Ça de plus en plus envahissant, voit en la formule de Henry Jekyll l'espoir d'une guérison.
Tantôt du point de vue de Jill, tantôt du point de vue de Tristan, ce roman à deux voix nous permet de mieux nous glisser dans la peau des deux personnages déchirés entre l'amour et les bienfaits que leur procure l'élixir. Les psychologies instables des deux protagonistes nous sont présentées avec un réalisme déstabilisant, de même pour la mère de Jill et Frederick Hyde (clin d'oeil à Friedrich Nietsche, lui-même influencé par les travaux de Freud, auteure de la seconde topique et ses trois instances, le Ça, le Moi et le Surmoi ?), le psychiatre de père de Tristan.
Les sentiments de Jill et Tristan l'un pour l'autre se développent lentement et sûrment avec beaucoup de réalisme, comme nous permettent de le constater les différents points de vue. Chacun se confie au lecteur, partage ses doutes, ses craintes, mais aussi ses désirs. Je me suis beaucoup attachée à ces personnages, aussi honnêtes avec le lecteur qu'avec eux-mêmes. Jill est une jeune fille douce et courageuse, mais aussi timide sans pour autant être une idiote qui subit la vie et son lot de problèmes. Quant à Tristan, c'était un vrai plaisir de lire des chapitres de son point de vue. C'est un jeune homme intelligent, doué et raffiné malgré la bête qui sommeille en lui et décidé à lutter contre la malédiction des Hyde, quitte à affronter son père.
L'intrigue générale est bien ficelée et le suspense omniprésent nous hypnotise. J'ai été au début déçue par la fin, qui arrive et disparaît aussi soudainement qu'un éclair. Mais c'est lorsque j'en parle à Ben que je comprends que Beth Fantaskey nous a tout simplement fait le même tour que Stevenson : une fin brutale qui nous prive des derniers moments d'action au profit d'une dose supplémentaire de mystère.
Un grand merci à Anne de chez Lattès/Le Masque pour sa confiance et son soutien.
L'histoire originale de Jekyll et Hyde est présente tout au long du roman de Fantaskey parfois même sans qu'on s'en rende compte. Il faut reconnaître que réunir dans une histoire d'amour les descendants de Jekyll et Hyde, réitérant ainsi notamment le dilemme du choix entre le Ça ou le Surmoi, c'était une idée du tonnerre ! Les personnages principaux, Jill et Tristan, gagnent plus que jamais en profondeur sous l'effet de l'élixir. La réservée, timide et sage Jill, libérée de son Surmoi, laisse ses pulsions et émotions l'embarquer dans un jeu dangereux, tandis que Tristan, qui lutte contre cette malédiction et son Ça de plus en plus envahissant, voit en la formule de Henry Jekyll l'espoir d'une guérison.
Tantôt du point de vue de Jill, tantôt du point de vue de Tristan, ce roman à deux voix nous permet de mieux nous glisser dans la peau des deux personnages déchirés entre l'amour et les bienfaits que leur procure l'élixir. Les psychologies instables des deux protagonistes nous sont présentées avec un réalisme déstabilisant, de même pour la mère de Jill et Frederick Hyde (clin d'oeil à Friedrich Nietsche, lui-même influencé par les travaux de Freud, auteure de la seconde topique et ses trois instances, le Ça, le Moi et le Surmoi ?), le psychiatre de père de Tristan.
Les sentiments de Jill et Tristan l'un pour l'autre se développent lentement et sûrment avec beaucoup de réalisme, comme nous permettent de le constater les différents points de vue. Chacun se confie au lecteur, partage ses doutes, ses craintes, mais aussi ses désirs. Je me suis beaucoup attachée à ces personnages, aussi honnêtes avec le lecteur qu'avec eux-mêmes. Jill est une jeune fille douce et courageuse, mais aussi timide sans pour autant être une idiote qui subit la vie et son lot de problèmes. Quant à Tristan, c'était un vrai plaisir de lire des chapitres de son point de vue. C'est un jeune homme intelligent, doué et raffiné malgré la bête qui sommeille en lui et décidé à lutter contre la malédiction des Hyde, quitte à affronter son père.
L'intrigue générale est bien ficelée et le suspense omniprésent nous hypnotise. J'ai été au début déçue par la fin, qui arrive et disparaît aussi soudainement qu'un éclair. Mais c'est lorsque j'en parle à Ben que je comprends que Beth Fantaskey nous a tout simplement fait le même tour que Stevenson : une fin brutale qui nous prive des derniers moments d'action au profit d'une dose supplémentaire de mystère.
Un grand merci à Anne de chez Lattès/Le Masque pour sa confiance et son soutien.
Je me jette dessus dès que j'ai fini mes autres livres et acheté Hunger Games !!!
RépondreSupprimer@Petite croqueuse de livres : Alchimie et Hunger Games ! Tu vas t'éclater ! :D
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